J'ai pris mon temps avant de poster un nouvel article. Contrairement à mon habitude, je n'avais pas envie de balancer toutes mes réactions à chaud, faire un bilan de ma rentrée, tant celle-ci s'est étalée sur...des semaines. Et à l'heure actuelle, beaucoup de mes cours n'avaient pas encore débuté -ou pas vraiment. Autant dire que pour faire un premier bilan, c'était un peu mince. D'autre part, chaque journée passée ici apportait son lot de nouveautés, d'exaltations ou de désillusions. Parfois je faisais preuve d'un enthousiasme flamboyant, parfois je me sentais (déjà) sous pression, presque angoissée. C'est qu'en quatre semaines semaines j'ai pu découvrir en même temps tous les points positifs de l'école (et, on ne va pas se mentir, ils sont nombreux) et ses petits inconvénients, qui existent malgré tout. J'en reparlai très probablement.
A présent, alors que le mois de septembre s'étire doucement pour laisser place à une atmosphère plus automnale, je me sens définitivement lancée. Levée aux aurores (une habitude que semble d'avoir définitivement laissée la prépa), je suis à mon bureau, une tasse de café fumante à mes côtés, ainsi qu'un énorme bouquin en cours de lecture. Je reprends des repères que je craignais avoir trop vite abandonnés. C'est incroyable comme le simple fait de travailler à quelque chose de rassurant; je dirais presque de chaleureux. Comme si le travail en lui-même demeurait un élément stable de mon existence, peu importe les circonstances variables tout autour. Et j'aime cette idée de stabilité dans le changement.
Pour parler travail, justement, le mien s'axe principalement sur mon projet de mémoire -ce qui tombe plutôt sous le sens, étant en M1. OR ce mémoire de M1 me prend déjà beaucoup de temps, et je me retrouve déjà dans les premières difficultés. Sans directeur de recherches, je galère réellement à formuler mon projet, à ne pas m'égarer dans les différentes pistes que j'esquisse, à trouver des sources intéressantes et une bibliographie...Tout ce qui devrait relever du travail de mon directeur; mais pour le moment je suis forcée de cheminer seule. Cette situation est légèrement frustrante, car j'ai l'impression de faire du sur place, et surtout de travailler dans le vide, pour finalement ne pas être très productive. J'espère vraiment que la situation va bouger d'ici la mi-octobre, que je trouverai un directeur compétent et ouvert pour me diriger (je dis "ouvert", car j'ai quand même eu la malchance de m'adresser à un universitaire qui ne semblait pas trop branché normaliens, et qui me l'a bien fait comprendre -je trouve ça un peu consternant, mais il fallait aussi peut-être s'y attendre). L'autre point qui me fait franchement suer, c'est L'ABSENCE de cours de méthodo, ce qui est quand même un comble quand il faut rendre un mémoire à la fin de l'année scolaire. En sortant de prépa qui est plus, on n'est absolument pas préparé à ça, c'est donc un peu l'angoisse assurée. Pour l'instant. Je pense que je reviendrai dans un article plus spécifique sur le master en lui-même, sur le mémoire et tout ce que cela implique.
Pour ce qui est des cours, le peu que j'ai eu jusqu'à présent m'a laissé une très bonne impression, voire m'a complètement enthousiasmée. J'aime approfondir des matières, des concepts, mais surtout en découvrir d'autres (j'ai par exemple un cours de sociologie absolument génial), ou de croiser des disciplines. Il a fallu d'autre part reprendre l'anglais, ce qui n'était pas une paire de manches étant donné mon niveau global, plutôt effroyable il faut l'avouer. Après deux ans (quasi trois) sans pratiquer du tout, je me sens comme une gamine au premier cours de 6ème. J'espère progresser, ce qui serait mieux pour l'essai de 2000 mots à rédiger pour le mois de novembre...
Dans l'absolu j'aimerais pouvoir détailler l'intégralité de mes cours, ce qu'il s'y passe, ce qu'on étudie précisément, etc etc; mais j'ai toujours peur d'être découverte sur la blogosphère, par hasard, comme ça a été le cas avec mon blog précédent, et franchement je ne préfère pas être reconnue comme ça. Quelque part ça me gène énormément, car le but du blog est aussi de pouvoir exprimer ce qui n'est pas forcément dit, vu et montré en dehors. Et comme mes études ont quand même pas mal de spécificités, il serait très (trop) facile de me reconnaître à travers ces lignes.
Enfin bref, pour le moment j'ai un ressenti globalement positif, même si quelques points noirs subsistent ça et là. J'imagine qu'on ne peut pas vraiment y couper, et surtout je crois que ces points noirs valent carrément la peine, par rapport à ce que je gagne à côté. J'attends de voir ce que me réserve la suite.